Le “risque” en écrivant une revue de presse chaque semaine, confortablement installé à son bureau, c’est de tomber dans le YakaFokon.
Ma chance avec 345 PPM, c’est de travailler au quotidien sur le terrain avec celles et ceux qui vivent concrètement les enjeux de la transition. La transition ne se fera pas CONTRE eux, mais AVEC eux. C’est ma conviction profonde.
C’est une richesse inestimable pour confronter les idées théoriques intellectuellement satisfaisantes aux contraintes de la vraie vie. C’est ce que je vais essayer de partager avec vous dans cette série de billets.
Le rendez-vous est pris, ce sera le premier mercredi de chaque mois.
L’art de choisir ses clients…
En démarrant mon activité auprès des entreprises, je me suis posé une grande question :
Comment ne pas servir de faire valoir à une entreprise qui voudrait juste communiquer “vert” sans profondément agir ?
Après tout, je n’ai pas chamboulé toute ma vie pour trouver du sens si c’est pour reproduire le même bullshit que dans ma première vie professionnelle.
Alors, je me suis fixé quelques règles de conduite :
Poser la question du “pourquoi” au client avant de signer.
S’interroger profondément sur la sincérité de la démarche.
Refuser de faire un Bilan Carbone s’il n’intègre pas le SCOPE 3. (C’est arrivé la semaine dernière.)
Ce dernier point me tient particulièrement à cœur. C’est un excellent détecteur de mauvaises intentions.
Et puis un cas non prévu est arrivé. On m’a proposé une excellente mise en relation avec un des deux leaders du secteur des EHPAD, pile quelques semaines après le scandale.
Fichtre, je n’avais pas pensé à ce cas de conscience ! Il ne rentre pas dans les “critères” établis.
Que faire ?
J’ai réfléchi et j’ai consulté autour de moi et deux positions se sont détachées :
Refuser car les pratiques du groupe ne sont pas en adéquation avec mes valeurs
Accepter car la mission ne porte que sur le carbone et serait sûrement utile à la cause
Qu’auriez-vous fait ? C’est le petit sondage de la semaine.
J’ai finalement décidé de refuser la mise en relation…
J’ai donc ajouté à ma petite liste un critère très subjectif : Vais-je être à l’aise et fier de travailler pour cette entreprise ? Ai-je envie d’ajouter ce logo en référence sur mon site ?
Voilà pour le petit cas de conscience du mois. Il y en aura d’autres, mais ça doit sûrement faire partie du chemin. Comme le dit Orelsan : “C'qui compte c'est pas l'arrivée, c'est la quête.”
N’hésitez pas à me faire vos retours ou à me partager votre ressenti !
On se retrouve dimanche, 11h, pour le format classique de la revue de presse.
Hello François, merci pour le partage. Je pense que j'aurais refusé car j'ai appris à suivre mes intuitions mais c'est facile à dire. Cela depend aussi beaucoup du contexte des premiers échanges que tu as pu avoir avec les personnes qui t'ont contacté